lundi 20 juillet 2015

Escalade Haut Chassezac : Arête de la Rajolle

Pat et une vue plongeante sur le canyon du Haut Chassezac depuis l'Arête de la Rajole.
Qu'on se le dise, il n'est pas question d'aller dans l'Arête de la Rajolle aux heures d'affluence dans le canyon en contre-bas !!! Le moindre caillou (dégaine ou coinceur, selon votre budget ... :) ) que vous laisseriez choir finirait inexorablement dans l'étroiture, c'est à dire, flipper garanti, sur la cabine d'une canoniste qui n'avait rien demandé. Alors, on y va hors saison ou en fin d'après-midi et on jette un coup d'oeil en bas rgulièrement ...

Parce que oui, le risque de faire partir deux ou trois trucs n'est pas nul. C'est loin d'être Beyrouth mais c'est clairement "montagne". A l'image des autres "voies Cormier" du secteur. S'il y a de très jolis passages en très bon rocher, il faut aussi souvent être attentif à ce sur quoi on tire.  A noter qu'une petite opération purge hivernale pourrait rendre la voie facilement très saine je pense et en ferait instantanément une potentielle classique aventureuse de la région.

Quoi qu'il en soit, on ne regrettera pas d'être venu pour l'ambiance et le cadre du canyon et de sa célèbre Rajolle à l'heure du Soleil couchant ... 

Une occasion également pour admirer les innombrables autres possibilités si peu explorées et encore moins fréquentées du quartier.

Pour les amateurs qui seraient tentés, et bien, pas de topo mais quelques indications qui devraient suffire à éclairer les aventuriers :

- Un truc comme bien 250m d'escalade majoritairement dans le 4 et le 5 avec quelques passages généralement assez courts et athlétiques(et bien pitonnés) qui doivent frapper dans le 6a/6a+ moderne .

- attaque au bord de l'eau au pied de l'arête évidente en bordure aval de la grande dalle rive droite de la Rajolle. Accès par le sentier rouge depuis le parking du Grand Belvédère.

- l'itinéraire joue avec les deux rampes parallèles qu'il faut savoir suivre ou quitter au bon moment par de subtiles traversées tantôt à gauche tantôt à droite. "Aller voir derrière" est souvent une bonne intuition lorsque ça se raidit trop tout droit...

- Lorsqu'on en termine avec l'arête continue après avoir passé le gendarme caractéristique et ainsi avoir atteint le jardin suspendu, il y a encore deux ou trois longueurs que l'on rejoint en marchant 2 minutes. L'attaque de ce ressaut bien raide se fait en contre-bas d'un petit collu boisé. 

- retour au sentier vert en 2 minutes à peine par la crête sommitale.

- question matos, pour être tranquille : prévoir des grandes sangles ou mieux un cordasson chacun pour les relais sur menhirs (à partir d'une certaine taille,  le becquet devient menhir ... si,si), un petit jeu de cablés, un bon jeu de friends jusqu'au 3 en doublant les petites tailles (0,3 ; 0,4 : 0,5 et 1), 4 dégaines rallongeables et 4 dégaines classiques. A priori pas nécessaires, je trouve qu'il est tout de même plus prudent dans ce genre d'itinéraires de partir avec un marteau et un petit assortiment de 4 ou 5 pitons variés juste au cas où ... 
















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